jeudi 11 décembre 2008



L'intérêt de mes petites nouvelles tient au fait qu'elles sont tout à fait authentiques... bonne lecture !


MAGIE DE NOEL

Sa grande natte sel et poivre relevées en un chignon sage dans la nuque, Mrs Chun Yi Yinchuan dessinait sur le tableau noir de la classe les caractères chinois de la leçon du jour, nous assurant avec humour que le mandarin est une langue très facile à apprendre. Elle avait toujours le sourire pour nous encourager à assimiler ce qui nous paraissait impossible ; non seulement mémoriser les nombreux traits d'un caractère, ce qui n'était déjà pas une mince affaire, mais il fallait aussi les tracer dans un ordre précis sous peine de passer pour un illettré.

A vrai dire, en chinois, même avec les deux mille caractères que je finis par connaître à peu près, je restais une illetrée, parfaitement incapable de déchiffrer un simple article de journal. Mais qu'importe, c'est plaisir d'étudier qui fut ma récompense.

Au collège, ce jour-là fut un peu spécial : c'était le dernier cours avant les vacances scolaires de fin d'année et Mrs Yinchuan nous fit le cadeau de nous raconter une vraie histoire de Noël.

Alors qu'elle vivait son enfance à Harbin dans la Chine précommuniste, sa famille avait une immense inquiétude depuis des mois. En effet la santé de son petit frère An-An était la préoccupation de tout le monde dans ce palais.

Quand le docteur sortait de la chambre du petit garçon, il parlait souvent à voix basse à la mère de l'enfant et cela la faisait toujours pleurer.

La nounou russe de la petite Chun Yi qui avait neuf ans à cette époque, finit par attirer la petite vers un des grands salons de réception. Elle lui expliqua que son petit frère avait une grave maladie, une tuberculose osseuse pour tout dire. Si son genou qui suppurait depuis des mois ne guérissait pas rapidement, le chirurgien serait obligé de l'amputer de sa jambe pour lui sauver la vie.

Chun Yi fut très bouleversée par une telle menace sur la vie de An-An, et même si elle n'était pas en âge de comprendre la nature de ce mal qui le rongeait, elle avait bien deviné tout ce que signifiait cette épée de Damoclès suspendue au-dessus de la fragile petite tête de son frère. Sa nounou se mit à genoux et enseigna à la petite une prière à Saint Nicolas, en lui enjoignant de la dire souvent avec tout son coeur pour faire demande de la guérison de An-An.

Cela se passait autour de Noël, un Noël qui ne serait célébré que par la nounou russe orthodoxe car elle était bien entendu la seule à donner sens à la naissance de Jésus, lui aussi un enfant.

Le dernier emplâtre qu'on avait mis sur le genou du petit malade suintait ce mal pernicieux et le petit restait allongé dans la pénombre de sa chambre rétrécie par le chagrin. Il souffrait sans mot, impuissant à maîtriser cette bête qui le rongeait depuis trop longtemps déjà. Chun Yi, dans la chambre voisine, gagnée par la transe de la prière, se remit à genoux et récita avec toutes les larmes de son petit coeur d'enfant la supplique à Saint Nicolas. Elle contemplait à travers l'eau de ses yeux éplorés l'image du Saint dans le cadre d'icône que la nounou avait placé sur sa table de chevet derrière la veilleuse en verre rouge. A la lumière dansante de cette flamme, porte ouverte vers le monde spirituel, la petite Chun Yi pria très longtemps comme on sait prier quand une foi pure et puissante habite notre être.

Le docteur devait revenir dans trois jours et si la plaie du genou n'était pas en voie de guérison, il emmènerait le petit garçon à l'hôpital pour qu'on procède à une chirurgie d'amputation devenue vitale.

La journée du lendemain s'écoula monotone dans l'ambiance devenue pesante d'angoisse et de murmures du palais de sa famille.

Chun Yi se fit aussi invisible que possible et éhappa même aux leçons du matin tant le remue-ménage feutré autour de An-An occupait tout le monde, des tantes aux oncles ainsi que la nombreuse domesticité qui cohabitait dans le palais. Chun Yi revint souvent se mettre à genoux devant l'icône de Saint Nicolas et s'abima dans une longue conversation avec cet homme qui aima et protégea les enfants en d'autres temps contre de grands malheurs.

La fièvre qui persistait à brûler le corps du peti An-An l'amena à un délire à la limite du coma et on le veilla jour et nuit jusqu'au jour fatidique où le médecin prendrait sa décision. L'issue était claire et le temps qui passait filait vers l'inéluctable amputation.
Chun Yi redoubla de prières, tellement elle était convaincue dans sa foi d'enfant que Saint Nicolas l'entendait, l'écoutait même et certaine qu'il prendrait pitié de son petit frère à présent condamné. Finalement, la veille de la visite du chirurgien, elle s'endormit et plongea dans un rêve radieux où elle vit Saint Nicolas s'approcher de An-An, lui imposer sa main douce sur le genou et le guérir. Elle s'éveilla de ce rêve certaine que c'était arrivé!

Le lendemain matin, le docteur était dans le couloir et parlait gravement à la mère qui pleurait sans bruit. Il pénétra enfin dans la chambre du petit garçon et Chun Yi se cacha dans le couloir pour attendre, attendre... de longues minutes qui duraient comme de longues heures. Enfin le docteur sortit de sa chambre. Il avait l'air à la fois réjoui et aussi perplexe. Il annonça bien haut qu'il y avait eu sûrement un miracle qui avait eu lieu dans cette maison, car le genou de An-An semblait presque normal pour ne pas dire guéri.

En fait, la guérison fut reconnue comme totale et complète en quelques jours et ceci sans la moindre explication possible si ce n'est par les prières secrètes dont Chun Yi ne parla jamais.

La nounou russe voyant la petite Chun Yi radieuse bien qu'épuisée par ses longues veillées de prières l'emmena en secret, quelques jours plus tard, dans un lieu consacré à Saint Nicolas.

C'était une petite chapelle construite dans la gare même de Harbin en remerciement d'un miracle attribué à Saint Nicolas.

Mrs Yinchuan poursuivit son récit émouvant et nous raconta comment une petite fille qui avait échappé à l'attention de ses parents faisant leurs adieux s'était retrouvée sur les rails ; et comment elle fut sauvée par un monsieur mystérieux à barbe blanche. Le saint homme la souleva juste avant le passage de la locomotive qui allait l'écraser. La description qu'en fit la petite miraculée ne laissa pas de doute ; il ne s'agissait bien de Saint Nicolas car personne d'autre que la petite ne vit cet homme.

En reconnaissance de la guérison miraculeuse de son frère, Mrs Yinchuan devint catholique. Mais ce qui m'enchanta surtout, c'est la lumière dans les yeux de mon professeur quand elle nous parla de sa foi en Saint Nicolas et en Dieu. Je ne pouvais pas douter qu'elle avait bien parlé au Ciel et qu'elle avait été entendue !!

samedi 23 août 2008

les montres

Tous les instruments qui mesurent le temps, et les montres tout particulièrement, ont toujours eu une grande importance dans ma vie : horloge, pendule, sablier, chronomètre, cadran solaire, astrolabe, montre à gousset, montre bracelet. Une des clefs de ce mystérieux intérêt est peut-être que je suis du signe du Capricorne ce qui me met sous la gouvernance de Saturne, le Gardien du Temps. Conscience aïgue du temps qui passe, du temps écoulé, du temps présent, du temps qui reste... qu'importe, pourvu qu'on puisse mesurer le temps !

Dans ma famille, les montres ont leur place de marque. Mon grand-père paternel réparait pour son plaisir les montres et papa nous raconta comment ce père étudiait pour trouver un mécanisme de mouvement perpétuel avant l'heure. La montre de grand-père était une montre à gousset en argent et elle demeure l'un des trois objets précieux et intime qui nous reste de cet homme que je ne connus que quelques mois avant son décès. Quand grand-père mourut, sa montre s'arrêta net à l'heure exacte de son trépas et mes parents décidèrent de la garder figée à jamais à cette heure fatidique.

Quant à maman, elle déglingue toutes les montres en un temps record et je ne peux compter le nombre de montres qui finirent dans un tiroir détraquées ou bien à la poubelle pour avoir eu le mauvais sort d'appartenir quelque temps à ma mère.

Ma première montre, bien qu'elle fut en or, ne me plaisait pas tant que cela. Cadeau classique pour la communion solennelle, elle n'était pas mon style et il ne me fallut pas longtemps pour qu'elle s'arrête et que je la relègue parmi les objets inutiles, partiels ou mutilés que maman conserve précieusement dans ce fameux tiroir fourre-tout. Mon histoire avec les montres avait mal commencé et pendant longtemps, je choisis tout simplement de ne pas en porter.

Puis commença pour moi la valse des montres peu chères que je me choisis selon ma fantaisie ; je les aime voyantes, extravagantes même ou au minimum originales, de couleur vive ou avec un design particulier, voire unique. A partir de mes vingt ans, il me sembla avoir hérité de l'étrange don qu'a maman de les perturber jusqu'à l'arrêt final. Même si j'en prenais grand soin, la montre, au bout d'un certain temps, refusait de fonctionner. Et je pris donc l'habitude d'en changer souvent, contrainte et forcée par leur arrêt qui s'avérait souvent définitif. Je finis toutefois par remarquer que leur période de vie correspondait à un cycle de ma vie intérieure. Souvent chaque montre avait une durée de marche en relation étroite avec les sentiments que je portais à la personne qui me l'avait donnée ou avec qui j'étais en relation intime au moment où je l'avais acquise.

Par exemple, quand chez Nathalie ma montre bracelet en quartz liquide violet cassa net à une charnière, il ne me restait plus de doute qu'un cycle était révolu. Je l'avais achetée au début de ma liaison avec Peter et alors que nous étions aujourd'hui au bord de la rupture, cette montre me lâcha.

Nathalie qui avait vu l'incident, alla dans sa chambre et revint avec une montre swatch orange fluo qui ressemblait à un petit soleil et m'en fit cadeau. Ainsi j'appris à aimer regarder cette grosse montre, sa couleur tape à l'oeil et elle mesura avec diligence le temps qui passa.

Mais lorsque Nathalie rompit ses liens amicaux avec Willy qui était aussi mon ami, je sentis que ma relation avec Nathalie risquait le pire. D'ailleurs, c'est au moment où Willy me confiait au téléphone la raison de leur rupture que l'anneau qui cernait le boitier de la montre cassa net, sans raison, la rendant tout à fait irréparable. Sous l'influence psychique de la rupture de mes amis, cet objet tomba en morceaux ; et bien que par la suite je cherchais à recoller les bouts épars de nos sentiments, Nathalie devint impossible à joindre et j'acceptais en final de faire le deuil de notre courte amitié.

Une autre fois, à la veille de partir en voyage aux USA pour partager un temps précieux avec ma belle amie Dona, ma montre tomba net en arrêt. Inge qui voulait m'offrir un grigri symbolique de protection pour ce temps de vacances exceptionnelles, me donna, sans savoir que ma montre venait de casser, une montre ! Elle avait un beau bracelet de velours avec un joli pompon en soie noire. Cette montre mesura le temps de la joie de mes retrouvailles avec Dona, de nos rires, de nos longues interminables conversations, de nos larmes aussi. Sur le chemin du retour vers la France, le verre de cette montre tomba. Comme je ne m'en étais pas aperçue tout de suite, les aiguilles furent arrachées et je dus me résigner à jeter au fond de mon tiroir fourre-tout cet écran absurde, vide de sens, accroché à un bracelet devenu inutile. Fin des vacances !

L'année de mes quarante-neuf ans, j'achetai au Prisunic de Vence en urgence une petite montre bracelet métallique façon Rollex et bien qu'elle ne corresponde en rien à mon goût habituel, je trouvai cette montre sympathique et l'adoptai... pour un temps!

Mais quand arrivèrent mes cinquante ans, temps pour une initiation à une autre décade de ma vie, je reçus de mes amis toutes sortes de cadeaux... mais pas de montre ! Pourtant cela m'ennuyait de ne pas marquer cette étape symbolique par une nouvelle montre. Mais d'un autre côté, je n'avais pas envie d'en acheter une ; je voulais qu'elle vienne de quelqu'un de proche!

Seul espoir muet, restait Patricia, ma soeur, qui n'avait pas eu le temps de me voir pour célébrer mon anniversaire. Et bien que ce fut fin janvier, soit vingt jours après, nous finimes par nous mettre d'accord pour se voir dans un restaurant à Vence. Elle arriva, ravissante et enjouée et elle m'offrit deux petits paquets cadeaux violets. Dans le premier je découvris un luxueux foulard violet orné de sequins de la même couleur et un vernis à ongle mauve ; et dans un écrin que je pris pour une boite à parfum, ô surprise, il y avait une montre violette Kookaï. Vous ai-je dit que le violet est et demeure ma couleur fétiche ? Toujours est-il qu'au moment même où je sortis de son écrin cette petite merveille, me revint en mémoire le rêve de ma nuit précédente. I

Il ne me restait pas grand chose de ce songe nocturne mais par contre je me revis très nettement, vociférant et furieuse de devoir garder ma petite montre métallique façon Rollex ; et dans ce drôle de rêve, je pris cette montre innocente et la fracassais contre un mur, histoire d'en finir avec ma quarantaine et son cortège de mauvaises histoires d'amour à la noix!

Patricia trouva ce rêve intéressant et me raconta à son tour la difficulté qu'elle avait eu à me trouver un cadeau. En fait, la veille de se revoir, elle était allée à Cap 3000 qui offrait le choix d'une myriade de boutiques de toutes sortes et elle avait déambulé trois heures durant dans ce temple de la consommation... sans trouver un objet qui lui parlait. Contrariée par cette vaine escapade dans ce lieu marchand, elle avait dû se résigner à recommencer le lendemain à chercher quelque chose qui me conviendrait. Et juste avant de me rencontrer au restaurant, son attention fut heureusement captée par la vitrine d'un horloger bijoutier. Et parmi d'autres soeurs de diverses couleurs et formes, elle vit cette montre violette Kookaï qui lui sembla tout à fait parfaite pour mon anniversaire !

C'est ainsi qu'à partir de ce jour, ma montre violette mesura les battements d'un autre temps de vie dont j'espérais encore des bonheurs, de la créativité et surtout de la sérénité!!

A la veille de mes soixante ans, la sérénité est venue s'installer plus souvent dans ma vie ... si je regarde bien, toutes mes larmes, mes petites et grandes détresses, tous mes rires, mes amitiés, mes partages en valaient bien la peine ... le temps est devenu un ami ... passé , présent et futur ! il me conduira vers un au-delà qui ne me fait pas peur !! quand il sera temps de mourir, je ne pourrai que remercier pour tout le temps qui me fut donné de vivre sur terre!

vendredi 18 juillet 2008

effets de la couleur sur notre psychisme

vous me pardonnerez d'avoir perdu la trace exacte du livre référant dont je vais vous livrer la substantifique moelle, à savoir quelques suggestions qui me semblent avoir une certaine importance :

il est très à la mode de porter des lunettes de soleil ; mais sachez que si l'on parle beaucoup de la nécessité de se couper des Ultra Violets grâce au port de ces lunettes, on met de côté une vérité scientifique médicale ; à savoir que la glande pituitaire est stimulée par ces rayons Ultra Violets.

Ainsi donc cette glande qui est une sorte de chef d'orchestre des autres glandes ne doit pas être privée de ces rayons que l'on a diabolisés sans tenir compte de l'ensemble.

Ce qu'il me reste de la lecture de ce livre écrit par le photographe qui a inventé il y a longtemps le processus de photo qui consiste a, par exemple, prendre des instantanés d'un bouton de rose qui devient fleur, c'est essentiellement :

. éviter un port exagéré et systématique des lunettes de soleil

. éviter les verres teintés gris, verts et bleu trop foncés ; ils ont un effet déprimant sur le psychisme

. de même il a été constaté que les verres oranges ou roses sont excitants voire rendent agressifs les porteurs de ces filtres

. la médecine actuelle a tendance a protéger les yeux des personnes souffrant de maladies des yeux avec des verres teintés plus ou moins foncés

mais l'auteur de ce livre sur les effets de la lumière colorée démontre que des bains de lumière (tôt le matin ou en soirée) peuvent être salvateurs (il a guéri des personnes avec des troubles de la vue avec cette thérapie de la lumière)

On a observé que bien des maladies des yeux qui n'existaient pas en Afrique avant le port systématique des lunettes de soleil sont apparues de plus en plus fréquemment !!

Voilà, c'est peu, mais de quoi réfléchir tout de même sur ces lunettes de soleil devenues quasi obligatoires dans nos sociétés au détriment des besoins d'UV de notre corps!!

donc soyons vigilants sur la santé de nos yeux et de notre corps en général!!

mercredi 9 juillet 2008

cimicifuga

Cette fois-ci, je craquais complètement.

Ma vie rythmée depuis des mois par ces bouffées de chaleur d'un incroyable intensité, était devenue une lutte infernale pour maintenir un équilibre précaire. Mais aujourd'hui, complètement épuisée, je baissais pour la première fois les bras devant ce problème de santé devenu insoluble, cette ménopause dramatique.

J'avais essayé tout ce qui était disponible en phytothérapie, aromathérapie et homéopathie ; j'avais tenté l'acupuncture en vain et pas question de prendre des hormones synthétiques avec mon kyste au sein.

Moi qui ne croyait plus depuis longtemps à la médecine occidentale pour en avoir trop pâti, j'avais dérogé à ce désaveu ancien en allant consulter cette gynécologue, coqueluche des dames de Nice, mais là aussi, son traitement fut un échec.

Quand après deux heures d'attente cette femme médecin me reçut, il était 21 heures trente et elle me parut dans un tel état d'épuisement elle-même que j'eus envie d'inverser les rôles et de la soigner. Elle baillait à s'en décrocher la mâchoire, ses cernes sous les yeux faisaient peine à voir et tout en elle émettait les signaux d'une grande fatigue mal plaquée derrière la respectabilité de sa blouse blanche. Elle me proposa une kyrielle d'examens, me palpa distraitement et annonça tout à trac un kyste sur mon ovaire droit. J'étais choquée. Elle fit une ordonnance dont les produits pharmaceutiques n'eurent aucun effet sur mes bouffées de chaleur. Ainsi je sortis de son cabinet bien plus mal que je n'y étais entrée ; j'étais en effet venue avec une ménopause fatiguante, j'en ressortis avec un kyste aux ovaires qui n'avait rien de bien rassurant.

Le jeune interne radiologue du Centre Lacassagne, vérifiant l'existence de ce kyste dénicha, lui, un fibrome à l'utérus, mais point de kyste ! Là aussi la brutalité de ce jeune radiologue insensible à la portée de ses mots me fit fuir l'hôpital avec un autre mal que celui anticipé : à présent, c'était d'un fibrome dont on me faisait cadeau!!

Le hasard fit qu'heureusement je lus un article médical dans "science et vie" assurant que la plupart des fibromes de ce type disparaissent avec la ménopause sans nécessiter de chirurgie. Ça, c'était la bonne nouvelle que j'aurais aimé entendre de la bouche de l'indifférent radiologue qui avait su trouver ce parasite dans mon ventre.

En tout cas, après cet inutile et traumatisant détour par la médecine officielle, j'étais de retour à la case départ ; mes bouffées de chaleur continuaient à dévorer toute mon énergie vitale et malgré ma nature tonique, j'étais complètement à plat, découragée de trouver remède à ce que beaucoup de gens voyaient comme un simple passage dans le cycle hormonal de la vie d'une femme. En vérité, pour moi en tout cas, c'était l'enfer !

Comment me résigner à vivre avec une énergie au niveau zéro ? Comment trouver la force d'enseigner le Tai Chi Chuan alors que chaque fois que je levais mon bras, cela déclenchait une vague de feu qui partait du coeur et se transformait en une suée brûlante de la tête au pied ? Sans parler du malaise qui l'accompagnait, et me donnait la sensation que j'allais m'évanouir...

Surtout comment écouter un patient dérouler le triste récit de ses malheurs si moi-même j'étais affaiblie et terriblement mal en point ? Comment masser une personne et lui donner cette énergie vitale qui me manquait cruellement ?

Je pouvais accepter que ma vie sentimentale soit peu satisfaisante ; je pouvais faire avec l'insécurité matérielle de finances trop justes ; je pouvais me résigner à supporter ce plastron de gras qui s'était installé sur mon ventre... mais si je n'avais plus la force d'exercer mes activités professionnelles, il ne me restait plus rien sur quoi compter. Pas de réserve d'argent ni de famille nantie pas plus que d'amant-ami généreux et protecteur. Ma seule raison d'être, de vivre, de combattre était ma relation d'aide aux élèves et patients. Si je ne pouvais plus travailler, il ne me restait plus d'espoir !

C'est sur ce constat tragique que ce jour-là je craquais, écrasée par l'implacable logique de mon échec à trouver remède à cette désastreuse ménopause.

Quand les ressources de ce monde de matière ont échoué, reste à demander secours au monde spirituel, à ses anges, ses fées, ses guides de lumière. Ils demeuraient les seuls alliés possible, même si trop souvent je les imaginais passifs et indifférents à mon sort.

Je m'agenouillais et adressai en larmes une supplique à mes anges gardiens :

"Si vous ne m'aidez pas, je ne peux plus servir à rien ni à personne. Je ne pourrai plus remplir ma mission d'aide. Vous devez me trouver une solution parce que je n'ai plus que vous pour me sauver. Ne me laissez pas crever comme cela, par pitié"

Et puis un peu plus calme, et mouchant bruyamment mon chagrin trop lourd, je m'allongeai et m'assoupis une fois de plus pour récupérer un peu d'énergie avant le prochaine rendez- vous de massage.

Le jour dont je parle était un mercredi, et de ce jour, je me mis à guetter un signe, un message qui ferait réponse à ma prière aux anges.

Deux jours plus tard, exactement, une élève de Tai Chi Chuan ayant remarqué mes malaises, me dit qu'il y avait en pharmacie un nouveau médicament pour la ménopause. Je m'enquis du nom de ce produit et m'intéressais surtout à ses composants, notant un que je ne connaissais pas : cimicifuga.

"Tiens, jamais entendu parler de ça"

Le lundi qui suivit, une patiente me donna une documentation sur un laboratoire pharmaceutique hors du circuit commercial et me signala un composé spécial ménopause de leur cru. Et là aussi, la cimicifuga était mentionnée. Bingo, et de deux!

Une porte vers l'espoir s'entrouvrait, mais j'attendais tout de même une autre confirmation ; je vérifie que toutes choses qui viennent du ciel soient répétées trois fois.

Aussi quand Marie, le mardi suivant, m'apporta le tube vide d'un médicament spécial bouffées de chaleur, je ne fus qu'à demi-surprise de lire, parmi les ingrédients, le nom salvateur de la cimicifuga!!

Totalement rassurée par la convergence des trois confirmations, je commandais et pris cette fameuse cimicifuga et le miracle eut lieu : mes bouffées de chaleur furent considérablement adoucies en intensité et en fréquence ce qui me rendit à une vie presque normale.

Les anges parlèrent par trois bouches amies et je les remerciais comme il se doit de tant d'amour et d'attention à ma petite personne.

Comme quoi !!le ciel n'est pas sourd... le problème est que souvent nous n'écoutons pas sa voix ou, même pire, que nous cessons de lui faire demande

dimanche 29 juin 2008




influence des écrans sur les hémisphères du cerveau


Pour vous raconter comment je suis tombée sur cette information très importante, il me faut vous expliquer l'origine de cette affaire.



Dans un documentaire anglais appelé "the tube" (la télé en anglais), une femme d'un certain âge explique sa mésaventure avec l'ordinateur ; son histoire est très simple ; on lui a offert un ordinateur en espérant qu'elle y trouverait amusement, information, jeux et échanges de tous ordres.



Cette femme par ailleurs scientifique et cultivée dans les 70ans découvrit ainsi le jeu du solitaire sur ordinateur et sa vie en fut transformée à son insu.



En effet, elle s'amusa d'abord beaucoup à ce jeu et cette distraction devint sans qu'elle s'en rende compte une véritable drogue ; elle ne se reconnaissait plus au bout de quelques mois ; elle devint accro au point de négliger ses horaires de repas, de négliger de prendre un repos et un sommeil normal ; elle lâcha toute relation amicale. Seul ce jeu la passionnait au point de l'isoler complètement et d'en faire une véritable junkie.



Puis une prise de conscience survint ; elle vit qu'elle avait été happée par quelque chose contre sa volonté, qu'elle était devenue une sorte de zombie de l'ordinateur.



Intriguée par ce phénomène, elle fit appel à un ami scientique et elle lui expliqua son addiction incompréhensible et les questions qu'elle se posait sur cette affaire qui la dépassait.



C'est ainsi que cet homme étudia de près les effets des écrans sur le cerveau du spectateur et il en vint à des conclusions très intéressantes et même assez inquiétantes.



Mais avant de vous communiquer le résultat auquel il parvint , laissez moi éclairer en résumé ce qu'est la différence entre cerveau ou hémisphère droit et gauche.



L'hémisphère droit du cerveau est en relation avec l'imaginaire, l'inconscient, l'inspiration artistique, les dons paranormaux, la créativité pure, la spiritualité, la pensée associative, l'accès aux mondes invisibles, l'irrationnel, le rêve, l'hypnose, les ondes alpha.



L'hémisphère gauche du cerveau est en relation avec la logique, le concret, le rationnalisme, le cartésianisme, la pensée linéaire ,l'esprit analytique et critique, le conscient, les calculs, le matérialisme, les ondes bêta.


Ainsi donc pour illustrer mon propos, nous dirons qu'un film regardé sur un écran de cinéma suscitera en vous une analyse ; vous aurez un regard distancé, critique, plus cartésien (le cerveau gauche étant sollicité dans ce cas)


alors que ce même film regardé sur un écran télé ou ordinateur laissera une mémoire plus émotionelle, sans le recul critique, car il sera enregistré dans l'inconscient ; vous en garderez moins la trace ; ce sera plutôt un ressenti qu'un suivi intellectuel ; vous parlerez des émotions et sentiments suscités par ce film.


Ce qui est inquiétant dans les effets des écrans télé et ordinateur, c'est qu'ils nous mettent en un état proche de l'hypnose, d'où cet effet addictif que vous avez peut-être vécu vous-même en devenant accro à un jeu sur ordinateur par exemple ; ou un effet que vous avez constaté chez les ados ou adultes qui ne gèrent plus le temps qu'ils passent devant ces fameux écrans ; et ce tout à fait à leur insu.


Par ailleurs, il faut savoir que plus vous êtes assoupi devant l'écran télé, plus vous êtes ouvert aux messages plus ou moins intéressants que notre "tube" nous deverse à longueur de temps.


D'où la force des spots publicitaires auxquels on croit échapper parce qu'on les regarde à demi ; mais qui en fin de compte ils s'enregistrent dans notre inconscient à notre insu ; ce qui amène dans le cas d'achat à faire des choix influencés par ces spots qu'on croyait n'avoir même pas vu!!


C'est donc un effet du type subliminal où les diffuseurs de programme par exemple peuvent balancer des messages que l'on jugerait indésirables si on les percevait dans le conscient!!



la télé n'est pas encore comme dans "1984" un Big Brother, mais restons vigilants car il y a indéniablement un effet sédatif, endormeur d'esprit et de conscience qui peut être exploité par les faiseurs de programme... l'opium du peuple, en quelque sorte!!

gardez l'oeil ouvert, mes amis.........affaire à suivre, vos commentaires sont bienvenus!! ....... bizzzz











écrans télé ou ordinateur : danger hypnose


vendredi 20 juin 2008

allez, une autre petite histoire avant de parler de choses plus sérieuses la prochaine fois :

"Tommy avait mal commené sa vie de chien : il était la chose souffrante d'un clochard méchant surtout sous influence de l'alcool. Quand Tommy rencontra Gabriella au Parc Chambrun et qu'elle lui parla gentiment et longuement, Tommy se demanda alors si ce n'étais pas la chance de sa vie. Il la regarda profondément de ses yeux mélancoliques et se figea, mesmérisé par le discours charmant qu'elle lui tenait. La voix du clochard le rappela à son triste sort, mais le chien ne bougea pas. Il s'assit même tandis que les grognements du clochard le menaçaient de coups, une fois de plus. Gabriella s'arrêta et attendit. Cela lui déchirait le coeur de voir ce joli petit chien noir et blanc dans les pattes de ce bonhomme hargneux.

Elle venait juste de finir de lire un bouquin qui parlait du karma des animaux et qui racontait comment un chien errant se chercha un bon maître, guidé par ses anges.

Et même si l'ange du petit chien était invisible, Gabriella entendit l'appel au secours dans les yeux de cette petite bête maltraitée. Elle s'accroupit, lui parla doucement, lui demandant s'il voudrait vraiment vivra avec elle et pour de bon. Son coeur avait court-circuité sa logique ; car, en fait, avec son travail qui l'amenait à de perpétuels déplacements, adopter un chien n'était pas forcément une bonne idée.

Cependant, l'urgence n'était pas de solutionner la garde du chien, mais de l'extraire des mains du vilain bonhomme. Le type s'approcha d'eux en plein conciliabule muet et tira violemment le chien par son collier métallique. Le chien gémit un instant, se fit mou et résista au mieux à cette brutale empoigne.

Gabriella, mise en colère par les manières de brutes du monsieur, les suivit et protesta bien haut :

"Si votre chien vous pose des problèmes, je peux l'adopter" lui déclara-telle, tout à trac. Le clochard s'arrêta net et le chien s'assit, suppliant du regard Gabriella qui à présent débattait de son sort. Elle marchanda avec le bonhomme et proposa de le dédommager par un billet de 200 francs, billet qu'il enfoui prestement dans sa poche de peur qu'elle ne change d'avis. Il lâcha du coup le chien, fouilla son autre poche et lui fit cadeau d'une laisse crasseuse mais solide.

C'est ainsi que ce chien passa en quelque sorte des mains d'un ogre à celles d'une gentille fée.

Gabriella le nomma Tommy, en mémoire du chien dont elle venait de lire l'aventure dans son livre. Toilettage, délicieux repas, aimable compagnie, agréable demeure. Tommy qui vivait auparavant sous les bancs des parcs ou dans les portes cochères trouva sont sort infiniment meilleur. C'est Madame L., une voisine et amie qui s'occuperait de Tommy quand Gabriella serait en déplacement ou au travail. Trois promenades par jour dans le parc proche, nourriture de qualité et en abondance, petites calineries et caresses ... décidément cette nouvelle vie avait pour Tommy un goût de paradis.

Bien entendu, Tommy devint un inconditionnel de Gabriella et de Madame L., dorloté et caliné qu'il était pas ces deux femmes. Tous les ingrédients du bonheur d'un petit chien étaient bien réunis.

Mais pour leur malheur, les animaux domestiques ainsi que les petits enfants sont des télépathes naturels ou médium, vibrant en syntonie avec leurs parents ou maîtres et ils prennent sur eux, à leur insu, le mal de ceux avec lesquels ils vivent. Ce phénomène est bien connu des vétérinaires et des pédiatres.

Ainsi donc, quand Gabriella partit trois longues semaines pour accompagner sa maman mourante à Florence, Tommy fut confié à Madame L. Pendant ce temps, Gabriella resta au chevet de sa mère nuit et jour, la soulegeant avec de la morphine que le médecin italien lui livrait tous les matins. Elle savait qu'il fallait évacuer tout le non-dit de son enfance avant que le silence de la mort ne les sépare.

Sa mère n'avait pas été tendre : femme orgueilleuse, froide, égoïste, mondaine, elle avait laissé en héritage à sa fille une plaie d'amour inguérissable, une béance sans fond. Comment Gabriella aurait-elle pu accepter qu'on l'aimait peu en famille, qu'on la dressait plutôt que de l'élever, qu'on l'éloignait à tout propos plutôt que de rechercher sa compagnie ?

De cette enfance sans amour maternel, Gabriella avait gardé une fringale d'affection, un besoin fou de se donner, une panique devant la solitude ennemie, un creux au ventre que rien ne comblera jamais. Connaissant en détail l'histoire de sa triste enfance, j'espérais qu'elle avait pu parler à sa mère de tout ce qu'elle avait gardé pour elle, ce non-dit douloureux qui l'avait blessée irrémédiablement. Mais je savais aussi que Gabriella avait un désir de ne pas faire de vague et qu'elle cherchait souvent à éviter les conflits avec cette mère malgré tout, et je doutais qu'elle ait osé s'exprimer sur ce dont elle aurait eu le droit de se plaindre.

Gabriella revint de cet accompagnement final suivi de l'enterrement, dans un état second ; elle semblait éthérée, lumineuse, vidée quand même, mais en paix.

Entre temps, et sans qu'on y vit la moindre relation, Tommy avait développeé un vilain goître. La chose devenait de plus en plus grosse et inquiétante ce qui l'obligea à consulter le vétérinaire en urgence.

Le vétérinaire ne se prononça pas, fit faire une biopsie et découvrit que ce n'était pas cancéreux. Restait que, même bénin; ce goître avait pris des proportions alarmantes et qu'il en suppurait un liquide jaunâtre peu ragoûtant. Le vétérinaire baissa les bras, proposa des antibiotiques à tout hasard et d'autres examens... et le goître persista.

C'est à ce moment de cette vilaine affaire que j'eus l'idée de suggérer d'amener Tommy à une radiéthésiste médicale, vétérinaire elle-même mais ayant lâché sa profession. Son approche holostique des problèmes de santé me convenait pour moi-même et j'appréciais que cette femme fasse comme moi, le lien entre les schémas mentaux ou émotionnels et les troubles de santé dont ils sont le symptômes.

Tommy fut donc examiné par cette dame. Elle passa ses mains comme un scanner sur tout le corps de Tommy et déclara :

"Ce chien n'est pas malade, tous ses méridiens fonctionnent bien. Le problème vient de vous. Votre chien somatise vos angoisses"

Gabriella, surprise par cette affirmation, s'écroula soudain et raconta en larmes à cette dame toutes les tristesses de cet accompagnement à sa mère mourante. Et surtout elle dut avouer qu'elle avait épargné sa maman du reproche de toutes les misères affectives dont elle avait souffert à cause d'elle et de ce manque terrible d'affection et d'amour. Ce non-dit affreux, ce colis empoisonné était resté là, coincé dans sa gorge comme un noeud pourri ; et c'est Tommy qui, en sympathie ou osmose fusionnelle avec sa maitresse, avait manifesté par ce goître le trop plein de ce silence toxique.

La radiesthésiste proposa des Fleurs de Bach appropriées et des granules homéopathiques pour Gabriella afin de l'aider à évacuer la charge énergétique négative de ces lourds secrets qu'elle avait gardé par devers elle. Quant à Tommy, aucun médicament ne s'imposait.

Ce fut Gabriella qui, à son tour, soigna indirectement Tommy en se rééquilibrant elle-même. Le goître mit très peu de temps avant de complètement disparaitre.

Ainsi Tommy reprit sa bonne vie d'antan auprès de Gabriella qui avait enfin lâché le fardeau de ses souffrances d'enfance, paquet qui avait mis les boules à la gorge de son gentil chien!!

samedi 7 juin 2008

la bouilloire électrique

Si je suis vivante aujourd'hui, c'est qu'un petit miracle s'est produit... laissez-moi vous narrer ma petite histoire authentique, bien entendu!!

"La veille au soir, tout avait basculé pour moi. Les masques étaient tombés et l'amant me semblait à présent un monstre hypocrite.

Tout avait commencé par mon refus de l'épouser et de lui faire un enfant. Je venais tout juste de divorcer de Michael. Quant à l'enfant, Jean Pierre en avait déjà trois qu'il avait plus ou moins laissé tomber. Aussi, rien ne pressait à mon gôut.

Mais Jean Pierre, offensé par mon refus, changea radicalement de ton avec moi. Puisqu'il en était ainsi, il m'annonça que des retards dans les paiements de ses clients l'obligeaient... l'obligaient, mon oeil... à laisser mon compte en débit pour un temps indéterminé.

Le règne de la confiance était bien fini. Si nous avions convenu que j'avançais l'argent pour nos besoins domestiques et qu'il me remboursait en fin de mois pour garder mon compte à jour, à présent, il était clair qu'il voulait me mettre à genoux financièrement et me faire payer ainsi ma résistance à sa volonté de mariage.

Avant le chagrin vint la colère. Une puissante rage à froid qui me fit immédiatement ramasser avec des gestes lents, un par un, tous les objets sacrés sur mon petit autel dans un grand sac de cuir que je confierai demain à mon seul ami du moment, Philippe. Ce long rangement ne passa pas inaperçu et Jean Pierre y vit bien le symbole de mon retrait. Puisqu'il me coupait les vivres, je coupais à mon tour les ponts d'une autre façon. Mon énergie, ma magie ne seraient plus disponibles pour ce couple que je pressentais moribond à présent.

Jeen Pierre avait choisi la guerre. C'était mal me connaitre et il fit là une grave erreur de stratégie. En effet, il aurait pu me manipuler encore par la douceur, les sentiments, la culpabilité, les souvenirs, les projets.

Les projets... quand c'est la fin de l'histoire, c'est bien aux projets qu'il est parfois le plus difficile de renoncer. Faire le deuil de l'autre est presque plus aisé. C es sont les projets qui ont la vie dure et qui font résister à la séparation quand bien même celle-ci est devenue inévitable.

Jean Pierre auarit pu même me mentir encore sur un redressement progressif de cette situation financière. Mais en scorpion qu'il était dans son ciel astrologique, il avait enfoncé son dard à l'endroit sensible : l'argent, le nerf de la guerre. Face à son abus de confiance enrubanné de fausses excuses, il me fallait d'urgence négocier avec ma banque un délai de remboursement par le biais peut-être d'un emprunt à court terme. Il me faudrait attendrir mon directeur de banque et trouver les mots convaincants pour gagner un peu de temps.

Mille pensées envahirent ma tête, mais surtout je me demandais comment vivre dans l'immédiat avec l'amant devenu ennemi? Comment me sortir de cette impasse et trouver à me loger ailleurs avec mes trop maigres revenus ? L'angoisse liée à toutes ces questions sans réponse me tiraillait les tripes ; une immense nausée monta à ma gorge, me replongeant dans les eaux troubles d'autres désespoirs, d'autres déprimes, d'autres cul-de-sac plus anciens, souvenirs douloureux de moments que je pensais avoir oublié.

Je dormis mal cette nuit-là, allongée près de son corps que j'évitais de toucher. Des cauchemars mélangeant passé et présent me laissèrent au petit matin des larmes séchées sur les joues et les yeux bouffis.

Le petit mot que Jean Pierre avait laissé sur la table de la cuisine me confirma que je n'avais pas rêvé cette bataille de la veille au soir.

"Je rentrerai tard ce soir. Ne m'attends pas. Préviens ta banque que je ne peux rien pour le moment"

Le regard que je me jetai dans le miroir me cingla : j'étais livide, défaite, cernée et en surimpression, je me revis, dix ans auraparavant, avec ce même masque de tragégienne, contemplant avec morbidité ma souffrance de femme mal aimée. Un sursaut d'orgueil et de dignité me poussa vers la salle de bains : toilette et maquillage en urgence! Je recomposais un visage plus avenant, me souris avec cruauté en me traitant au passage de "conne naïve".

Puis changeant soudain d'humeur, je marmonnais : "il veut la guerre, il l'aura... " Au fond de moi, pourtant, il y avait un torrent de larmes que je jugulerai au mieux. Mon mental si solide prendra le dessus des émotions jusqu'à ce que j'ai trouvé un moyen de redresser le gouvernail de ma vie que je sentais partir à vau-l'eau.

Pour le moment, j'avais juste envie de me battre et surtout de préparer un autre départ. Mais en même temps, envie aussi de mourir, d'en finir avec toutes ces histoires d'amour à la noix. Une immense fatigue d'être moi me fit m'asseoir ; fatigue de cette débauche de sentiments tendres, lassitude de me duper sur les uns et les autres, tristesse du gachis de mes désillusions.

Je me levais et je me vis tourner en rond comme un zombie. "Fais-toi du thé" me sussurra une petite voix intérieure. Il était urgent de retrouver des gestes de routine pour lâcher un peu l'angoisse et la panique qui me gagnaient.

La bouilloire électrique était là, rassurante. Contrairement à mon habitude, je ne le débranchais pas de sa rallonge reliée à la prise murale, et la tête repartie ailleurs, je laissais la rallonge alimentée et je la déconnectais dans son raccord avec la base de la bouilloire. La rallonge toujours alimentée avec la prise murale se tortilla et se déroula brusquement comme un serpent ; sa partie femelle tomba ainsi dans l'évier rempli d'eau. Electricité et eau... danger... je paniquais de voir cette rallonge alimentée en électricité plongée dans l'eau.

Et par un geste reflexe qui précéda ma pensée, je plongeais ma main dans l'eau de l'évier au lieu de débrancher la prise murale. Geste suicidaire peut-être inconsciemment ?

Tandis que ma main entra dans l'eau electrisée, une voix intérieure me dit, exactement en synchro avec ce geste fou "tu es morte". Tétanisée par cette certitude et à mon extrême surprise, je ressortis le fil toujours branché à la prise murale sans dommage!!?

Choquée par cet accident mortel mais qui s'avérait inoffensif, je regardais le fil dégoulinant d'eau sans comprendre comment je n'étais pas morte électrocutée. La mort était juste là, passée comme un souffle glacé dans mon dos et moi, j'étais vivante, miraculeusement vivante!

Cette réalisation éclata dans mon cerveau et je me mis à pleurer à chaudes larmes. La vie m'était rendue, tout était encore possible, la mort ne m'avait pas prise dans ses bras.

"Tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir" J'étais bouleversée de reconnaissance, noyée dans une gratitude profonde et je me mis à genoux pour balbutier ma joie à mon ange gardien. Et puisqu'on me faisait le cadeau sublime de me donner la vie une autre fois, je jurais de ne plus oublier le caractère sacré de cette existence, de ne plus en oublier la préciosité et la précarité qui va de pair.

Une heure plus tard, toujours incapable de m'expliquer ce miracle et rayonnante du présent de cette vie redonnée, je me dirigeais vers la banque quand soudain mon regard fut attiré irrésistiblement par un petit panneau en carton scotché sur le poteau électrique en bas de la villa Polonia :

COUPURE D'ELECTRICITE
A CIMIEZ LE 21 JUIN 1988
DE 8H A 8H15

J'ai conservé ce petit panneau, preuve que les porte du ciel s'étaient entrouvertes puis refermées autour de ce petit quart d'heure de grâce et de coupure du courant électrique dans mon quartier".

mercredi 28 mai 2008

je tiens à me présenter dans les grands traits pour que vous me situiez quand bien même je ne rentre pas dans des cases toutes faites (un côté électron libre, en quelque sorte)

mes pratiques professionnelles sont dans le domaine de la psy en général (soutien et développement personnel) de l'énergétiques chinoise (tai chi chuan, massage et acupuncture) consultations en astropsychanalyse et tarologie (non pas voyance ou divinatoire mais analytique)

mon credo : rendre à chacun le pouvoir qu'il possède dans le cadre de mes activités, éveiller chacun à sa force intérieure (psy et spi), soutien, accompagnement et aide sans prise en charge (chacun étant le maitre de son destin et le metteur en scène acteur de son scenario de vie)

tendances artistiques : écriture, danse, chant et dessin (pour le fun)

mon parcours : j'entre en psychanalyse à 22ans (méthode freudienne) ; deux ans de fac de lettres ; et comme j'ai besoin de travailler : secrétariat en interim puis assistante production dans une boite de production (ciné, pub , télé) ; j'y rencontre la seule personne qui restera mon amie, Chantal K, une femme talentueuse et généreuse qui m'ouvrira à bien des livres initiatiques et inspirants. Première grande étoile dans mon ciel !

1975 : je pars en californie (san francisco) rejoindre ma soeur pour trois mois... et j'y reste 9 années!

rencontre déterminante d'une femme astrologue-voyante, une femme exceptionnelle d'une grande et belle spiritualité, Dona M. ; je commence le tai chi chuan avec mon mari, Michael en 1979 sous la gouverne du maitre Jack Man Wong ; en même temps, je commence des études de massage (école de berkeley) et dès que je suis diplômée, j'entame quatre années avec un maitre en acunpuncture, Docteur O. J'étudie pendant deux ans (pour le plaisir) le mandarin dans un community college (histoire d'en savoir plus sur cette langue asiatique et de tester mon cerveau)

puis je m'intéresse à divers degrés à des activités et pratiques annexes (en rapport essentiellement avec l'idée de l'aide et du soin aux personnes qui s'adressent à moi) :

Rebirth (1989) Génosociogramme (1990) Méthode da Silva (travail en alpha, mind control 1989) kototama (yoga du son, méthode japonaise ancestrale - 1993) magnétisme et reiki (1996)
ésotérisme sous la tutelle de Charles Payeur (hermétiste chrétien, rosicrusien et orthodoxe) ; j'y acquiers des notions de spagyrie, angéologie, talismanie, kabbale etc... sur trois années sans adhérer à quoi que ce soit (enseignement libre)

notions sur d'autres domaines annexes : thérapie par la couleur, les mudras, les chakras, utilisation du bol tibétain, grand intérêt pour les cristaux (elixirs ou harmonisation des chakras) ; travail sur les rêves (dream work, méthode américaine)

je cherche un pont entre la psy et la spi : mes maitres furent principalement : Freud, Jung, Scott Peck, Eckhard Tollé et plus récemment j'étudie Katie Byron ; autres référants : Krishnamurti (mon premier éveilleur spirituel de renom) Deepak Chopra plus récemment

les courants spirituels qui me touchent le plus sont en rapport avec Jésus-Christ, Bouddha, le panthéon égyptien (Sekhmet, guérisseuse et guerrière), la spiritualité des amérindiens, le chamanisme en général

j'écris depuis toujours : journal intime, courrier, pièce de théâtre en un acte, scénario pour un film ; plus sérieusement, dans le cadre de mon école d'astrologie, un mémoire sur la validité de l'astrologie dans le travail de psychothérapie (proposé à l'édition) ; étude des problématiques de la relation mère-enfant (théorie des complexes ) ; journal sur mes années aux usa ; un livre de 3o nouvelles racontant des petits et grands miracles (histoires personnelles ou narrées par des proches)

et puis surtout, sachez que j'ai pu faire tout cela grâce au fait que je n'ai pas eu d'enfant ce qui m'a donné une fabuleuse liberté et beaucoup de temps pour ces diverses études ; au passage, je rends hommage à toutes les mamans qui ont consacré leur précieux temps à élever et s'occuper de leurs petits (grand cadeau de temps et d'énergie que je n'ai pas eu à faire)

ce blog est en quelque sorte un rendu pour tout ce que la vie m'a donné et l'idée d'un partage des cadeaux que le destin m'a offert, essentiellement des connaissances utiles pour aller mieux

sachez aussi que mon intérêt pour la psychanalyse était de l'ordre de la nécessité de gérer une belle névrose et non pas pur plaisir intellectuel ; j'ai fait le chemin de la vie souvent à genoux, il n'y a pas eu que des roses sur mon sentier mais il y a toujours eu mes anges pour me protéger ainsi que de belles et solides amitiés et des amours aussi (territoire resté quelque peu difficile)

je crois en moi, en vous et dans la Source (Dieu si vous préférez)... et je souhaite qu'elle m'apporte la juste inspiration pour ce blog!! merci de votre attention à ce travail que je vais faire avec plaisir!! nous ne savons rien par nous-même, j'ai tout appris des autres et aussi par un dialogue avec mon âme!!